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> La
République en questions
de Catherine Kintzler
Ed. Minerve - 1996 - 235 p. - 135 F
L'école est
faite pour la société ; l'enfant est un
être à part devant lequel on ne s'incline jamais
assez ; la femme peut réclamer des droits
spéciaux ; les opprimés ont forcément
raison ; toute communauté est respectable et forme un peuple
; la prévention vaut toujours mieux que la repression ; la
cohésion sociale est une valeur suprême.
Autant d'évidences qui tiennent lieu aujourd'hui de
pensée en matière politique et morale dans biens
des démocraties. Autant de sujets de colère que
l'auteur, au cours de la dernière décennie, s'est
efforcée de traduire en questions.
Pour montrer que ces évidences sont des
préjugés, il a fallu remonter au comble de la
pensée, remettre en question le statut de l'intellectuel
dans son rapport à l'objet politique, remettre en question
l'idée quelque peu ancienne que nous nous faisons de la
forme républicaine et esquisser ce qu'on appelle ici
l'idée moderne de république. Idée
étrange et paradoxale qui, en produisant des êtres
abstraits appelés citoyens, fait de la dissolution du lien
social le fondement même de l'association politique.
> Professeur de
philosophie à l'Université de Lille III,
Catherine Kintzler est notamment l'auteur de Condorcet,
l'instruction publique et la naissance du citoyen
(Gallimard, "Folio Essais", 1987), Jean-Philippe Rameau,
splendeur et naufrage de l'esthétique du plaisir
à l'âge classique (Minerve, 1988, Prix
de littérature musicale de l'Académie Charles
Cros) et Poétique de l'opéra
français de Corneille à Rousseau
(Minerve, 1991, Prix Jamati).
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