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Principes de la Libre Pensée

La fédération nationale rappelle que la Libre Pensée, se réclamant seulement de la raison et de la science, n'est pas un parti et reste indépendante de tous les partis et tendances.

Elle regarde tous les mysticismes et toutes les religions comme les pires obstacles à l'émancipation de la pensée. Erronées dans leurs principes, néfastes dans leur action, elles divisent les hommes et les détournent de leurs buts terrestres, en développant dans leur esprit la superstition et la peur de l'au-delà. Dégénérant facilement en cléricalisme, fanatisme, impérialisme et mercantilisme, elles aident les puissances de réaction à maintenir les masses dans l'ignorance et la servitude. Leur prétendue conversion à nosidées de progrès ne répond qu'à une nouvelle tentative de rétablir leur domination menacée.

La Libre Pensée, au contraire, estime que l'émancipation de l'homme doit être poursuivie dans tous les domaines. Elle réaffirme sa voloné de combattre tout ce qui tend à amoindrir, asservir ou pervertir l'individu, de défendre, aux côtés de tous ceux qu'inspire le même idéal, les Droits et libertés de l'Homme, la laïcité de l'Ecole et de l'Etat, la justice sociale et la paix. Elle entend ne se donner, ni ne se laisser imposer d'autre limite à son action que le respect de la vérité objective et de la personne humaine.

Consciente d'offrir à ses adhérents, fraternellement unis, la méthode la plus efficace de perfectionnement individuel et de promotion humaine, elle adjure tous les esprits libres de se grouper en son sein pour y travailler à l'avènement d'une morale rationnelle, génératrice de bonheur et de dignité humaine.

 

 



Autres principes et lois

>> Ecole et principe de subsidiarité
(Le chef, importance clef dans ce principe (voir éditorial)

Quand on s’intéresse à la construction européenne , on entend, ici et là, parler du principe de subsidiarité soit pour le dire nécessaire et incontournable soit, à l’opposé, pour le traîner aux gémonies. Par ailleurs ce principe est souvent évoqué au nom d’une démocratie de proximité.

> Qu’en est-il ?
Le principe de subsidiarité relève de la doctrine sociale de l’Eglise ; il est un principe de vie sociale que différents papes ont décrit dans leurs encycliques.
« Que l’autorité publique abandonne donc aux groupements de rang inférieur le soin des affaires de moindre importance ou se disperserait à l’excès son effort…Que les gouvernants en soient donc bien persuadés : plus parfaitement sera réalisé l’ordre hiérarchique des divers groupements selon ce principe de la fonction supplétive de toute collectivité, plus grande seront l’autorité et la puissance sociale, plus heureux et plus prospère l’état des affaires publiques » Jean XXIII « Mater et Magistra » 1961
Ces « groupements de rangs inférieurs » sont les corps intermédiaires  entre les individus et l’Etat, que la Révolution a combattus (suppression des corporations , loi Le Chapelier), citoyenneté oblige. A ce jour, les associations privées, les corps sociaux tels famille, village, ville, province, école, entreprise, syndicat… en tiennent lieu. D'où l’importance de conforter les élites en place, les responsables, les « chefs » . L’ordonnance sociale se fait de bas en haut ; l’Etat intervient en dernier.

> Sur quel fondement s’appuie ce principe ?
Sur la dignité de la personne humaine, créée à l’image et à la ressemblance de Dieu .

> Quelle application pour l’Ecole ?
-       les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants ; l’Etat ne peut se substituer à eux
-       ils peuvent donc s’associer à d’autres familles pour fonder une école ou en choisir une
-       l’Etat doit alors s’en tenir au principe de subsidiarité en favorisant leurs initiatives
-       … sous forme du bon scolaire ou chèque éducation par exemple.
Bien évidemment, le principe de subsidiarité concerne d'autres domaines que celui de l'Ecole avec des effets tout aussi néfastes.

 


>> Lois laïques

-       27 février 1880 : l’entrée au Conseil supérieur de L'Instruction publique est réservé aux membres des corps savant et enseignant ; les ecclésiastiques en sont exclus.

-       16 juin 1881 : gratuité des écoles primaires publiques, des écoles normales et des écoles maternelles. Des titres délivrés par l’Etat sont exigés pour enseigner

-       26 mars 1882 : l’enseignement est obligatoire pour les enfants des deux sexes de 6 à 13 ans. Les programmes sont laïcisés. Des cours de morale et d’instruction civique remplacent l’enseignement religieux. Les ministres du culte perdent leur droit d’inspection.

-       30 octobre 1886 : rétablissement des écoles primaires supérieures , création de cours complémentaires annexés aux écoles primaires. L’enseignement dans toutes les écoles publiques est confié  à un personnel laïque .

-       9 décembre 1905 : loi de séparation des Eglises et de l’Etat : la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes… La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte.

 


>> Les lois antilaïques

-       25 mars 1850 : loi Falloux ; « Les établissements libres peuvent obtenir des Communes, des Départements ou de l’Etat un local et une subvention sans que cette subvention puisse excéder un dixième des dépenses annuelles de l’établissement. »

-       25 juillet 1919 : loi Astier ; aucune limite n’est fixée aux subventions des collectivités locales en faveur de l’enseignement technique privé

-       18 septembre 1940 : les Ecoles Normales sont supprimées

-       6 janvier 1941 : l’enseignement religieux est introduit dans les programmes scolaires ; la création d’aumôneries dans les lycées s’amplifie

-       février 1941 : les aumôniers reçoivent un traitement de professeur certifié

-       août 1941 : les élèves (enseignement catholique) reçoivent des bourses

-       novembre 1941 : création dans chaque commune d’une « caisse des écoles privées »destinées à subventionner cet enseignement

A la Libération, suppression des décisions précédentes (période 40-41)

-       4 septembre 1951 : loi « Marie » du nom du ministre de l'Education Nationale : cette loi accorde des bourses aux élèves entrant en 6è « suivant la volonté des parents, dans un établissement d’enseignement public ou d’enseignement privé ». Les élèves de l’enseignement public reçoivent déjà une bourse à condition de réussir au « concours des bourses » Elle est sans condition pour les élèves de l’enseignement privé ; c’est une subvention aux familles.

-       9 septembre 1951 : loi « Barangé » : elle met à disposition de tout chef de famille une allocation de 1000F par enfant et par trimestre. Pour les élèves du public, l’allocation est mandatée directement à la caisse départementale scolaire gérée par le Conseil Général. Les fonds sont employés à l’aménagement, l’entretien, l’équipement  des bâtiments scolaires. Il s’agit d’une aide aux communes car elles ont depuis longtemps l’obligation d’entretenir les écoles Pour les élèves du privé, l’allocation est mandatée à l’association des parents d’élèves de l’établissement : il s’agit dons d’une subvention aux établissements privés.

-       31 décembre 1959 : loi Debré : statut de l’enseignement libre : mise en place des « contrats simples »  subordonnés à 3 conditions : effectifs suffisants, locaux et installations aux normes de l’EN, enseignants ayant des titre requis ; l’Etat verse les traitements et les charges sociales. Les « contrats d’associations » sont passés à la condition d’un besoin scolaire reconnu par l’Etat.( par exemple s’il y a pénurie dans l’enseignement public). L’Etat verse la totalité des traitements , la fiscalité et les charges sociales, l’allocation Barangé demeure et une somme forfaitaire est versée pour les établissements secondaires.

-       27 avril 1971 : loi Pompidou : prorogation de la loi Debré ET  volonté du patronat d’intervenir dans le système scolaire (loi Royer)

Apparaissent deux types d’enseignement privé : le privé confessionnel et le privé contrôlé par les Chambres artisanales , de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture.

Quels sont les critères du choix : « La qualité, l’efficience et la réponse au désir des usagers »(rapporteur du projet de loi)

-       15 novembre I977 : loi Guermeur ; elle garantit le maintien du « caractère propre » (religieux) des établissements privés ; elle prévoit le  financement de la formation des enseignants du privé : il y a parité entre l’enseignement public et l’enseignement privé

-       9 juillet 1984 : loi Rocard ; l’enseignement agricole bénéficie de la loi Astier

-       21 janvier 1985 : loi Chevènement ; elle adapte les lois Debré à la décentralisation

-       13 juin 1992 : les accords Lang-Cloupet aboutissent au versement de 1,8 milliard de F à l’enseignement privé ; ils établissent la parité avec le public pour les personnels au nom du « droit et de la reconnaissance de la contribution de l’enseignement privé au système éducatif. »

 

La lecture de cette chronologie est édifiante. De droite ou de gauche , la majorité parlementaire n’a eu de cesse de satisfaire , au frais de l’Etat , les insatiables demandes du privé .

Cependant, la part du public représente 86%  de la population scolaire dans le premier degré et avoisine les 80% dans le second degré . Edifiant aussi.